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La dénomination militaire de ces réacteurs est J-58, mais le nom donné par le constructeur est JT-11. Les essais menés sur banc dès 1958 furent effectués sur des prototypes YJ-58. La version double flux étudiée dans les années 1960 pour les projets américains SST ("Super Sonic Transport") portait la désignation JT-11-F4. Une variante JT-11-B4 ayant une poussée accrue fut aussi envisagée à la même époque pour l'étude du vol à Mach 3. Il semblerait que la dénomination J-58-P4 corresponde au JT-11-D20B de série alors que le J-58-P2 est la version développée pour l'US Navy, sans conduit de dérivation, avec seulement quatre étages de compresseur haute pression (huit étages en tout) contre cinq pour le J-58-P4. La lettre "B" en fin de nom d'un réacteur Pratt & Whitney signifie qu'il est modifié pour le vol à haute altitude (par exemple les brûleurs adaptés au carburant JP-7).
Le système américain de désignation des moteurs est à peu prés identique à celui des avions: une lettre indique le type du propulseur (par exemple R -"radial" - pour les moteurs en étoile), suivie d'un nombre le caractérisant. Dans le cas des réacteurs, leur nom commence par J (pour "jet engine"), par exemple le J-58, ou encore le J-75. Les réacteurs double flux, qui apparurent plus tard, sont désignés par la lettre F ("fan"), comme par exemple le Pratt & Whitney F-100 qui équipe les chasseurs F-15 et F-16. Le tout est suivi d'une ou deux lettres indiquant l'usine de fabrication, (GE pour General Electric, P pour Pratt & Whitney,...) et d'un numéro "de bloc" indiquant la série de fabrication. Par exemple le J-79-GE15 qui équipe le Mc Donnell F-4D Phantom II, ou le J-57-P55 qui équipe le Mc Donnell F-101 Voodoo alors que le Lockheed U-2 est équipé de J-57-P31. Le tout peut être précédé par une lettre supplémentaire dans des cas particuliers, par exemple X pour un appareil expérimental, ou Y pour un appareil de présérie, ou encore R ("ram") pour un statoréacteur.
© Aérostories 2002
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