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La montée
en puissance de l'aviation dans la lutte anti sous-marine,
associée à la mise en place d'une protection de surface efficace,
mit le holà à l'hégémonie de la U-Bootewaffe dans l'Atlantique.
Cela ne pouvait avoir de réelle efficacité sans le développement
de techniques et de stratégies adaptées à la situation.
Les U-Boote étant contraints de naviguer fréquemment en surface,
les britanniques eurent l'idée d'équiper certains de leur
appareils d'un phare extrêmement puissant, le "Leigh
Light". Même la nuit, les U-Boote qui rentraient ou sortaient
de leur base de l'Atlantique n'étaient plus en sécurité.
La course au radar embarqué donna un temporaire avantage aux Alliés,
mais les Allemands ayant mis la main en France sur un détecteur
passif de radar, le Metox,
les U-Boote repéraient en 1942 un radar à 60 km, ce qui leur laissait
le temps de plonger.
La véritable parade vint du magnétron, un composant permettant
la construction d'un radar indécelable au Metox.
Cette avancée était telle que les Allemands ne cherchaient pas
la parade, jugeant cette invention impossible à l'époque.
Il faut dire que les Alliés ne comprendront le fonctionnement
du magnétron qu'après la guerre.
Le grand tournant se situe en avril 1943. Il convient toutefois
de noter que le terme de "Bataille de l'Atlantique",
dont l'initiateur était Winston Churchill, est discutable.
Les engagements qui n'ont cessé qu'en mai 1945 concernaient
également l'Arctique et la Méditerranée.
De leur côté, sous l'impulsion de Dönitz, qui avait su doter
le Reich d'une arme sous-marine d'une grande efficacité
(au prix tout de même de pertes effroyables), les recherches sur
de nouveaux sous-marins continuaient, avec la collaboration d'Albert
Speer. La mise en chantier de bâtiments d'un type nouveau,
le type XXI, fut à ce point inquiétante qu'elle fut évoquée
à Yalta. La vitesse en plongée, l'armement et l'étonnante
autonomie de ces engins étaient tels qu'ils n'avaient
plus grand' chose à redouter ni des bâtiments de surface ni
de l'aviation.
Ainsi, avec la traque perpétuelle des sous-marins en mer, les
bombardements des chantiers navals et les coups de main contre
les bases de sous-marins, l'aviation se révéla devenir un
véritable prédateur pour les sous-marins. La Kriegsmarine perdit
727 U-Boote au combat, parmi lesquels 288, soit plus de 40%,
furent les victimes de l'aviation alliée.
© Aérostories,
1999
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