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Au début
du conflit, la Lufwaffe avait ceci en commun avec la RAF qu'aucune
doctrine sérieuse n'avait été envisagée en termes de guerre
aéronavale.
Il fallut une suggestion japonaise pour que le Reich, dépourvu
de tout appareil à long rayon d'action, utilise le Focke-Wulf
200. Cet appareil quadrimoteur à long rayon d'action ne manquait
pas de qualités. En revanche, son origine civile lui conférait
une vulnérabilité certaine, y compris aux armes de petit calibre.
Pourtant, en quelques mois, le quadrimoteur civil, prévu pour
des vols commerciaux sans escale entre Berlin et New-York
deviendra, par l'adjonction de tourelles et, pour certains,
de radars, le FW 200 "Condor", un chef d'œuvre d'improvisation,
qui sera considéré par les britanniques comme le "fléau de
l'Atlantique".
De Bordeaux à la Norvège, les FW 200 Condor, en collaboration
avec les sous-marins, firent des routes de l'Atlantique Nord
le lieu de tous les dangers pour les convois alliés. Les Condor
décollaient par paires et ratissaient de vastes zones. Lorsqu'une
cible était repérée, l'équipage pouvait passer à l'attaque,
demander l'aide du second appareil ou faire appel à la meute
de U-Boote qu'il guidait visuellement.
Lorsque les Britanniques décidèrent de faire protéger leurs convois,
la faiblesse structurelle du Condor le transforma le chasseur
en proie facile.
© Aérostories,
1999
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